1) Situation de la commune de Langlade
Langlade est une commune du Gard avec une population de 2 200 habitants, s’étendant sur une superficie d’environ 900 hectares
dont 80 % en espaces naturels ou agricoles (720 hectares).
Cette étendue se décompose en :
- Une partie en plaine (environ 200 hectares en terres agricoles (vignes, parc à chevaux, jachères).
- Une partie en plateau (environ 120 hectares remise en culture (vignes essentiellement) depuis 1985 suite à un remembrement réalisé par la SAFER).
- Une zone naturelle d’environ 400 hectares, constituée essentiellement de pins d’Alep, pins pignons, chênes verts, de quelques chênes blancs et de
végétation de garrigue (cades, lauriers tin, chênes kermès, etc.). - Une zone d’habitats d’environ 150 hectares, majoritairement en zone à risques (soit 17 % du territoire).
- Une forêt de 30 hectares, propriété communale en partie plantée au cours des années 1906-1936 (soit 3 % du territoire)
Langlade est situé à l’ouest de Nîmes, dans le massif forestier des garrigues de Nîmes.
L’environnement forestier qui entoure l’habitat est de la déprise agricole qui a commencé avec le phylloxera dans les années 1887 et suivantes, et l’hiver rigoureux de 1954 qui a gelé les oliviers et signé la fin de l’agriculture sur cette partie de la commune de Langlade.
Le pastoralisme a survécu quelques années pour disparaître totalement au cours des années 1960 à 1970.
2) Présentation de l’U.L.P.I.
2) a) Création de l’U.L.P.I.
Pour l’U.L.P.I, tout a commencé l’été 1983, un après-midi d’Août, un incendie embrase la pinède communale en pleine zone urbanisée. Heureusement un DC6 en mission pour un autre incendie se détourne et largue sa cargaison d’eau et de retardant avec une extrême précision.
Même période, début septembre en fin de soirée, Langlade est à nouveau la proie des flammes, au cœur des zones habitées : intervention de la population et des pompiers jusque tard dans la nuit.
La catastrophe est évitée de justesse. Aucune habitation n’est touchée.
Ces années là, « ça brûle » un peu partout autour de la commune sur les coteaux avoisinants.
Par 2 fois, Langlade a évité la catastrophe avec l’aide de la chance et des pompiers bien sûr. Estimant que la chance ne serait pas toujours de notre côté, quelques langladois et langladoises décident de prendre en main le problème et de tout faire pour protéger leur environnement contre les incendies.
L’association est enregistrée en préfecture du Gard le 8 février 1984 (parution au Journal Officiel du 28 février 1984).
2) b) Activités de l’U.L.P.I.
Très vite l’association s’organise et se met au travail : son action est basée sur la solidarité entre riverains assujettis à l’obligation légale de débroussailler chez autrui. Nos objectifs associatifs se déclinent autour de 3 axes :
– les chantiers de débroussaillement collectif
– la surveillance incendie
– la sensibilisation aux risques incendie
Elle organise des chantiers de débroussaillement par quartiers : 5 hectares nettoyés et mis hors de feu la première année.
Depuis 2009, au-delà des Obligations Légales de Débroussaillement (O.L.D.) des chantiers sont organisés plus systématiquement une dizaine de week-ends par an, pour assurer une continuité et aboutir à un dispositif de prévention du type interface forêt-habitat.